Depuis le début de l’année 2015, le marché de l’immobilier retrouve peu à peu ses niveaux d’antan. La loi Pinel n’est pas étrangère à ce renouveau.
Les chiffres de 2016 sont là pour le prouver, le secteur de l’immobilier revit après des années difficiles. Les volumes de transactions et les ventes sont en hausse, les prix augmentent à nouveau, tant dans le neuf que dans l’ancien, et les professionnels débordent de confiance pour les mois à venir. Tout comme les investisseurs qui sont, enfin, de retour sur le marché.
Cette embellie a plusieurs causes, et la loi Pinel est l’une d’elles. Après une catastrophique loi Duflot, qui avait précipité le secteur immobilier dans le marasme, l’ancienne ministre du Logement Sylvia Pinel avait su redresser la barre avec une nouvelle mouture de la loi, promulguée fin 2014. Principal évolution, placer au centre du dispositif la défiscalisation, en incitant les investisseurs revenir sur le marché de la location.
Pinel rassure, les taux convainquent
Le premier succès de la loi fut de rassurer les investisseurs. Le deuxième fut de proposer plus de flexibilité et de souplesse au dispositif, et donc aux investisseurs. Au lieu d’une seule durée de location pour une seule réduction d’impôt, la loi Pinel propose désormais trois durées de location (6, 9 et 12 ans) pour trois déductions fiscales possibles (respectivement 12, 18 et 21%). Satisfaits et tranquillisés, les investisseurs ont su rendre la confiance qui leur avait été donnée.
Bien sûr, la loi Pinel n’est pas le seul paramètre à expliquer l’embellie du marché. La faiblesse – historique – des taux d’intérêts a également stimulé les particuliers et les ménages d’investir dans la pierre. Comparé aux autres types de placements – actifs financiers côtés en bourse, livrets – l’immobilier est bien plus fiable et sécurisé. Et moins sujet aux variations intempestives.
Mais revenons aux taux. Au moment où la loi Pinel était promulguée, les taux d’intérêts ont entamé une chute spectaculaire. Alors que le taux sur 20 ans était supérieur à 4% en janvier 2012, il est désormais possible d’en trouver à 0,90%, toujours sur 20 ans. Certes ce niveau est réservé aux meilleurs dossiers, mais un taux aux alentours de 1,5% est largement possible pour tous. De fait, le crédit étant plus accessible et moins coûteux, l’immobilier l’est également.
Ainsi, la concordance de différents paramètres – loi Pinel, taux d’intérêt, attrait pour la pierre – a permis de relancer durablement un secteur qui avait beaucoup souffert de la crise de 2008. Huit après, il est l’un des moteurs de la croissance.