Après avoir reçu une lettre de cadrage venant de Matignon, la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu découvre une demande de suppression des 1 600 postes fonctionnaires et une réduction de 7 % du budget au sein de son ministère. Une demande « très brutale » selon son avis. Cette demande fait suite à la promesse du Président de supprimer 50 000 postes fonctionnaires d’ici 2022.
On compte 3 500 postes au sein du ministère des Sports. Parmi les 1 600 concernés, nous avons les postes de conseillers techniques sportifs (CTS), dont principalement les directeurs techniques nationaux et entraîneurs qui se regroupent avec les fédérations sportives dans les régions de France, et aussi chargés de la formation des équipes nationales pour mener le développement des pratiques sportives sur le territoire, selon la politique fixée par l’État.
Un avis favorable de Maracineanu
La successeure de Laura Flessel imposera à cette demande un non-licenciement. Les concernés ne seront plus fonctionnaires. Mais la solution pour l’instant est de chercher un accord entre le budget à consentir et les ressources humaines à maintenir. Ces dernières sont essentielles, car elles ont les clés de développement du ministère en utilisant les compétences essentielles.
Toujours selon la nouvelle ministre, les CTS vont continuer à travailler, seulement les fédérations se chargeront directement de payer leurs salaires, au lieu du Ministère. Actuellement, la priorité est de rencontrer Jean-Michel Blanquier pour une meilleure approche entre le sport et l’éducation.
Concernant le budget du ministère à réduire, une somme de 450 millions d’euros est proposée comme budget pour l’année 2019, soit une baisse de 30 millions d’euros par rapport à 2018. Les responsables doivent encore en débattre pendant le Projet de Loi de finances 2019. Cette disposition a été stipulée dans la lettre de cadrage.
Les raisons de cette décision
Avant d’entamer les causes de cette réformation, il est important de savoir que l’objectif de l’État français par rapport à la suppression des postes fonctionnaires est de baisser la dépense publique.
En premier lieu, il faut savoir que la France connaît le déficit budgétaire. Les dépenses de l’État dépassent les recettes depuis 1975. Autrement dit, les taxes et les impôts prélevés auprès des particuliers et des professionnels constituent les recettes de l’État français. Selon le ministère des comptes publics, le solde budgétaire est négatif, soit un montant de 82,8 milliards d’euros, une baisse de 1,1 milliard d’euros vers la fin du mois de juillet. C’est pourquoi, pour équilibrer les comptes, l’État réduit les dépenses publiques par rapport à la suppression des postes fonctionnaires.
En second lieu, la France est incapable de réduire son train de vie, ce qui veut dire que le Pays a une mauvaise répartition des ressources financières. En effet, on parle ici de déficit public. Ce dernier est inférieur à 3 % du PIB en 2018 et en 2019, et cela, depuis les années 1980. Pour mieux comprendre, le déficit public est la somme du déficit budgétaire, du déficit de la sécurité sociale et du déficit des collectivités locales.
La déduction de l’affaire
Avant que la vice-championne de natation des années 2000 obtienne la lettre de cadrage, on ne lui a rien dit. C’était une rentrée complexe et menaçante pour elle. Les résultats finaux seront annoncés vers la fin du mois d’octobre, vu que le Projet de loi de finances 2019 se tiendra à Montpellier le 23 octobre 2018.
Il est à remarquer que si les membres du gouvernement avec les différentes institutions n’adoptent aucune solution face au déficit de la France, il est probablement possible de rencontrer divers problèmes sur le marché et la crise financière. Il faudra donc une décision sage de leur part même si une part des 3 500 agents du ministère risque de perdre leurs emplois. Par ailleurs lors de son premier interview, Roxana Maracineanu a promis de chercher les solutions avec les autres membres du Gouvernement.
Le résultat pour les sportifs
Si la décision de supprimer les 1 600 fonctionnaires sera validée, il y aura sans doute un manque de développement du sport dans les territoires de la France, et même partout dans les années à venir.
Les CTS sont des postes importants, car ils travaillent étroitement avec les fédérations sportives. Ils permettent d’avoir la facilité de mettre en exergue le sport pour la population française et présentent le sport dans l’État. Si ces gens sont licenciés, ce sera le monde du sport français qui en assumera les conséquences. Même si ces postes n’interviennent pas directement dans les clubs, ils sont importants par rapport à l’influence des politiques sportives territoriales.
À titre d’information, le budget du sport n’est que 0,3 % du budget de l’État, ce qui ne rend pas la nouvelle ministre heureuse face à une demande jugée « brutale ». Par contre, Matignon affirme qu’il ne s’agit pas de mettre en cause l’action des CTS, mais de les intégrer dans les fédérations. Or, ces dernières n’auront pas les moyens financiers de les payer.