Dans un entretien paru dans le « Figaro » du lundi 21 juillet, le président du mouvement des entreprises de France Medef, Pierre Gattaz n’a pas hésité à critiquer la santé de la France, un an après avoir pris les rênes. « La situation économique de la France est catastrophique » selon lui. Au mois de mars, il a déjà fait allusion à cela lors d’une interview en disant que : « La France a besoin d’un gouvernement de combat ». En juillet, Gattaz était plus concis dans ses propos : « je me dis quel travail défensif nous avons fait ! Je voudrais maintenant que l’on passe à l’attaque pour aller chercher la croissance. ».
Les critiques du grand patron
Le patron des patrons estime que l’adoption du pacte de responsabilité ne suffit pas pour redresser le pays même s’il le soutient ardemment. Pour cela, Gattaz prévoit d’attendre la prochaine étape qui consiste à regagner la confiance des investisseurs et des employeurs, qu’ils soient Français ou étrangers. En effet, il estime que « la croissance n’est pas là !». Et ajoute même que« Ce que je vois surtout chez les chefs d’entreprise, c’est de l’attentisme, de la méfiance. »
En plus de cela, il s’attend à ce que le nouveau premier ministre, Manuel Valls « arrête sa politique de zig zag » étant donné qu’il a pris conscience de la situation du pays. Il estime que « le noyé a été ramené sur la plage, il faut le réanimer » et que «le modèle social actuel est à bout de souffle… ».
Les solutions proposées par le chef du Medef
Pour remédier à ce problème, il va présenter à l’université d’été de Medef, « une douzaine de mesures turbo pour générer de l’emploi rapidement ». Il souhaite également « que l’on va abandonner dès maintenant la taxe à 75 % sur les très hauts revenus » afin d’améliorer la situation économique actuelle.
Revoir le niveau du Smic
A part cela, il propose de revoir le niveau du SMIC afin que tout un chacun puisse bénéficier d’un travail, même les populations très éloignées de l’emploi. « Il faut regarder le sujet des seuils sociaux, parler de l’interdiction du travail le dimanche et après 21 heures. Le niveau du SMIC doit pouvoir être discuté avec les partenaires sociaux, pour que les populations très éloignées de l’emploi – 1 million de chômeurs n’ont pas vu une entreprise depuis deux ans au moins – puissent retrouver un travail », conclut-il.