C’est une fin de semaine spéciale qui attend les chefs d’Etats des pays les plus riches au monde. Les puissances du G20 tiendront en effet un sommet en Chine, à Hangzhou plus précisément, le 4 et 5 septembre prochain. Y seront étudiés la conjoncture mondiale fragile ainsi que l’essoufflement des échanges commerciaux.
Réunion du G20 pour une économie « innovante, vigoureuse, interconnectée et inclusive »
La conjoncture économique mondiale est aujourd’hui au plus bas : suite au vote britannique sur le Brexit, le Fonds Monétaire International (FMI) a en effet abaissé ses prévisions de croissance mondiale. Ainsi pour 2016 et 2017, les prévisions ont régressé à 3,1 % et 3,4 %. D’où la réunion imminente des dirigeants des nations les plus riches et les plus puissantes du monde : parvenir à rétablir une économie mondiale à la fois « solide, durable et équilibrée ». La marge de manœuvre pour adopter des actions coordonnées reste cependant limitée, quand on sait que le sommet est hanté par les dossiers géopolitiques.
La conjoncture mondiale fragile et l’essoufflement des échanges commerciaux au cœur des débats
Pour ce sommet, les dirigeants du G20 se pencheront particulièrement sur la fragilité de la conjoncture mondiale ainsi que sur l’essoufflement des échanges commerciaux Rappelons en effet que depuis 2009, les échanges internationaux n’ont cessé de régressé de 3 % par an. Et malgré les efforts des membres du G20 (de nombreuses mesures supplémentaires concernant les échanges de biens ont été mises en place et adoptées), la situation ne s’est pas vraiment améliorée.
Andrew Polk du cabinet Medley Global Advisors, explique que cela relève de la réapparition « d’une mentalité protectionniste » de la part des plus puissants pays du globe. Sinon, la transparence financière, les moyens de lutter contre le financement du terrorisme, ainsi que la future mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat feront également partie des débats qui animeront Hangzhou le 4 et 5 septembre prochain. A noter aussi que les dossiers géopolitiques (ex : guerre en Syrie, différends territoriaux en mer de Chine méridionale…) seront également traités, au grand déplaisir de Pékin qui souhaite « ne pas politiser » le sommet.
Faut-il s’inquiéter de plusieurs divergences d’opinions ?
Il faudra s’attendre à ce que la diversité des situations nationales ainsi que les réticences de certains pays à recourir à la relance budgétaire complique un peu les débats et les prises de décision lors de ce prochain sommet du G20. Rappelons par exemple que les Etats-Unis s’orientent prudemment vers une hausse des taux d’intérêt, tandis que de son côté, le Japon poursuit sa politique monétaire ultra-accommodante. Quant à la Chine, le géant asiatique continue de susciter l’appréhension suite à la dépréciation de sa monnaie.
Espérons simplement que tous parviendront malgré tout à trouver une entente bénéfique pour l’économie mondiale. Mais aussi pour que cette fois, les objectifs fixés lors du sommet soient bel et bien atteint. Rappelons en effet que suite au sommet de 2014, le G20 « n’a réalisé aucun des objectifs » a fait remarquer Tristram Sainsbury, expert du G20 Studies Centre du Lowy Institute (Australie).