L’environnement est aujourd’hui au cœur des préoccupations mondiales : plusieurs gouvernements à travers le monde en sont venus à agir ensemble pour préserver le développement durable. Plusieurs solutions ont été proposées et mises en place, mais les résultats concrets ne sont pas encore au rendez-vous.
Certains pensent qu’il faudrait adopter des mesures plus radicales en commençant par la mise en place d’une économie plus verte et engagée telle que l’économie symbiotique.
De quoi s’agit-il ?
L’économie symbiotique est un concept proposé par Isabelle Delannoye, ingénieur agronome et environnementaliste française. Dans un entretien accordé au site Consoglobe en 2015, elle avait expliqué que l’idée d’un tel système lui est venue en constatant que « notre modèle économique est en panne ». « La biodiversité est en danger et le réchauffement climatique empire », avait-elle déclaré. « Nous arrivons au bout de cette logique d’accumulation des richesses comme condition à notre bien-être »
Elle avait ensuite conclu que « face à ce triste constat, une nouvelle économie est à trouver dans divers domaines comme le biomimétisme, la gestion de l’eau, l’agriculture, l’habitat, le territoire, les biens de consommation ou encore l’énergie. C’est ce que prône l’économie symbiotique : une symbiose doit être retrouvée entre l’homme et les écosystèmes ».
En quoi consiste l’économie symbiotique ?
Comme son nom l’indique, l’économie symbiotique est basée sur la symbiose. Ce terme désigne la relation à la fois intime, harmonieuse et durable entre deux organismes. Cette relation est bénéfique pour les deux parties qui en tirent chacun profit.
Comme exemple de symbiose parfaite, nous avons les coraux qui sont le résultat de l’interdépendance entre des espèces de petites méduses appelées polypes et des algues. Ce sont les polypes qui construisent les squelettes en calcaire (les coraux), tandis que les algues fournissent l’énergie en transformant l’énergie solaire en matière organique.
L’économie symbiotique consiste ainsi à créer une association durable et intime entre l’Homme et la nature. Au lieu d’exploiter cette dernière, ce concept veut au contraire « concilier la rentabilité économique avec la régénération des écosystèmes et la résilience sociale ». En clair, le but est de concilier les activités humaines avec le cycle de la nature. La productivité doit alors favoriser la régénération des écosystèmes et non le contraire.
Dans son entretien avec Consoglobe, Isabelle Delannoye cite comme exemple des villes et des initiatives autosuffisantes. Ces dernières sont alimentées par l’énergie solaire ou éolienne, la récupération d’eau de pluie, la culture sans engrais chimique ni pesticide… « [Cette organisation] répond totalement aux caractéristiques d’une économie symbiotique dans la mesure où elle couple productivité humaine et productivité des écosystèmes avec la restauration des liens sociaux », avait expliqué l’environnementaliste.
Quels sont les avantages ?
L’économie symbiotique est pleine d’avantages aussi bien pour l’Homme que pour la productivité et l’environnement. Elle est bien sûr non polluante, ce qui favorise ainsi la santé et le développement durable. Ce concept économique contribue également à faire renouer les liens sociaux entre les différents acteurs humains. Grâce à lui, la notion de déchet n’est plus, étant donné qu’après utilisation, toutes les ressources seront recyclées puis de nouveau réutilisées. Rien ne sera donc plus jeté ni gaspillé.
Pour mieux comprendre le concept, L’économie symbiotique – Régénérer la planète, l’économie et la société, un ouvrage écrit par Isabelle Delannoye, apporte toutes les réponses sur ce système économique novateur et plein d’espoir pour la planète et l’humanité.
Dans son livre, il est expliqué que « l’économie symbiotique s’appuie sur la symbiose entre l’intelligence humaine, la puissance des écosystèmes naturels et la technosphère (les outils). En trouvant le juste équilibre entre les trois, il est possible de produire sans épuiser les ressources, mais en les régénérant ». Le concept est prometteur et commence timidement à se faire une place à travers plusieurs pays à travers le monde.