Ainsi, la publicité sur Internet procure de nombreux apports aux annonceurs. L’article “Firms try to master the calculus of search ads”, paru dans le quotidien américain International Herald Tribune le 23 décembre 2009, démontre à travers l’exemple de Tiny Prints, une société prestataire de cartes de vœux en ligne, que l’utilisation de l’outil Google Adwords a permis d’accroître considérablement ses ventes (+20% de revenu) en apportant plus d’internautes ciblés, donc de clients potentiels.
Ainsi pour certaines structures, telles que les SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique), la communication sur Internet peut même s’avérer indispensable. Une étude menée par l’IAB a mesuré la capacité de la publicité en ligne à surprendre, créer de la notoriété, voire même susciter l’envie d’acheter. On constate en tout premier lieu que la publicité en ligne a un réel impact sur la notoriété spontanée des annonceurs. Alors qu’elle est naturellement présente auprès de 23 % des répondants, elle augmente à 31 % lorsqu’ils sont exposés à de la publicité sur le Web. Une différence qui s’élève à 9% pour les hommes et pour les 18-34 ans, ces deux profils étant plus sensibles à la publicité en ligne que les autres. Globalement les internautes étant soumis à une campagne publicitaire sur Internet sont légèrement plus favorables à la marque que les autres (47% contre 45%). C’est d’autant plus vrai pour les hommes (46% contre 43%) et les personnes de 50 ans et plus (40% contre 37%). Pour les autres profils, la publicité sur Internet n’a pas de réel impact sur leur attitude quant à la marque.
Deux autres études ont été menées par les instituts Médiamétrie et NetRatings, spécialistes dans la mesure d’audience, pour le compte de l’IAB : la première, publiée en janvier 2009, porte sur l’influence de la publicité en ligne sur les comportements d’achat des produits de grande consommation des internautes, et la seconde étude, publiée en novembre 2009, porte sur l’efficacité des campagnes publicitaires de grandes marques sur Internet. La première étude relève que les foyers disposant d’Internet consomment 34% de produits de grande consommation de plus que les foyers non-internautes. Ils représentent 41,5 milliards d’euros de dépenses de grande consommation et achètent beaucoup de marques nationales. Alors que la seconde étude démontre que les annonces publicitaires en ligne améliorent : le souvenir publicitaire, la perception de la marque, la proximité, l’engagement avec les sites des annonceurs, le comportement de recherche en ligne et les intentions d’achat.
Enfin, nous avons pu constater qu’en dépit de la crise économique, le marché de la publicité en ligne a vu son activité continuée à s’accroître : +19% de croissance de 2007 à 2008, alors que la majorité des secteurs sont touchés, dont la distribution (-10%) et les télécommunications (-12%).Les investissements publicitaires sur Internet ont atteint 190,6 millions d’euros en janvier 2008. En cumul annuel, le secteur de l’alimentation a augmenté ses investissements de 126 %, l’immobilier de 198 %, la banque–assurance de 52 %, et le voyage de 59 %. L’e-publicité est devenu un support publicitaire totalement ancré dans les plans médias des entreprises françaises, petites et grandes, grâce à une qualification de l’audience et à un ciblage des messages beaucoup plus poussés que sur les autres médias publicitaires. C’est la puissance de ces technologies numériques qui fait que le ciblage fait polémique : à quel moment le profilage porte-il atteinte à la vie privée ? Et quels apports l’e-publicité peut-elle apporter aux internautes ?