Depuis le début de l’année 2014, les indicateurs affichent des chiffres généralement à la baisse, par rapport aux deux dernières années. Le marché de l’immobilier hexagonal est en léger recul, en raison du contexte économique global rencontré sur le Vieux Continent : la stratégie économique du gouvernement en place, l’augmentation légère des taux d’intérêt, la crise russo-ukrainienne, etc.
Une chute des prix prévue à l’avance
Le recul enregistré sur le marché de l’immobilier français pour 2014 était déjà attendu par les acteurs du secteur. Certes, la situation est loin d’être catastrophique, mais elle incite à la prudence, notamment pour les investisseurs. Véritable coup d’arrêt, certes, mais la légère baisse actuelle des prix de l’immobilier est une suite logique, en réponse à la forte augmentation enregistrée ces dernières années. Les indicateurs ne pouvaient pas continuer indéfiniment à tendre à la hausse. D’autant plus que les taux d’augmentation enregistrés dernièrement n’étaient pas proportionnels à la hausse des revenus de la majorité des ménages français. Conformément à la loi de l’offre et de la demande, la chute des prix était prévisible et tout simplement inévitable.
En outre, l’économie du pays accuse le coup de la pression fiscale globalement élevée, provenant du pouvoir public. Le chômage continue d’atteindre un taux élevé sans que la politique gouvernementale puisse réellement apporter des réponses efficaces. À ceux-ci s’ajoutent la tendance à la hausse des taux d’intérêt prélevés sur les crédits immobiliers et les règles imposées par les textes en vigueur depuis 2012 : disparition du prêt à taux zéro, exonération d’impôt de plus en plus difficilement accessible malgré le dispositif Duflot réservé à l’investissement locatif, réduction des avantages fiscaux.
En conséquence, l’acquisition d’un bien immobilier est à la fois un défi psychologique et financier pour la grande majorité des citoyens français. Les agences immobilières doivent ainsi chercher continuellement des nouveautés, pour offrir pleine satisfaction à leurs clientèles. Cependant, selon les professionnels du domaine, la baisse des prix ne devrait pas excéder 10 %, et ce, sur les deux prochaines années.
Une ampleur généralisée
Certaines régions sont certes plus touchées que d’autres, mais globalement, ce recul du secteur immobilier français est constaté sur l’ensemble du territoire national. Même Paris et la région parisienne, normalement riche en opportunités d’offres des agences immobilières Parisiennes, et destinations privilégiées des investisseurs étrangers, accusent malgré tout les impacts de ce léger malaise du secteur.
La baisse des indicateurs porte aussi bien sur les mobiliers anciens que les neufs, bien que ces derniers profitent d’un certain nombre d’avantages conséquents sur le plan fiscal. Pour 2014, l’offre de logements demeure inférieure à la demande, et ce, malgré les mesures fiscales adoptées le 1er septembre 2013 pour inciter les propriétaires à vendre. Ces derniers restent attentistes bien qu’ils bénéficient actuellement d’une exonération d’impôts sur plus-value au bout de 22 ans de détention, et d’un abattement exceptionnel de 25 % jusqu’au 31 août 2014.
Cette position d’observation est également constatée du côté des acquéreurs qui espèrent que les prix vont continuer à baisser avant de mobiliser leurs portefeuilles. Tous ces éléments expliquent le manque de dynamisme du secteur. Les chiffres prévisionnels dévoilent ainsi un total de 645 000 transactions pour 2014 contre 709 000 durant l’année 2012.
Il est donc difficile de se prononcer si oui ou non, 2014 est une année propice à l’investissement. En tout cas, elle marque une phase de correction du prix du marché pour équilibrer le secteur.