Le Crédit Immobilier de France est une entité financière qui se démarque dans le crédit immobilier aux particuliers depuis sa création en 1908. Il possède à son actif de nombreuses agences à travers toute la France et 9 sociétés financières régionales. Plus communément appelé CIF, l’établissement appartient à une cinquantaine de SACICAP (Sociétés Anonymes Coopératives d’Intérêt Collectif pour l’Accession à la Propriété) qui ont pu établir leur autorité dans le secteur privé depuis l’année 1991.
Postérieurement à la crise de l’année 2008, le CIF s’est retrouvé dans une condition délicate qui se présente par l’absence de liquidités, car la majeure partie de ses ressources, qui sont assez modestes, sont réalisés à travers des emprunts effectués sur des transactions privées mondiales des capitaux.
L’État français tend une perche
Dans le but de se relever très vite de sa situation actuelle, le CIF se tourne vers l’Etat français pour solliciter son aide. Sous les dispositions de la commission européenne, l’Etat est autorisé à faire part d’un fond de 18 milliards d’euros au CIF, à condition que ce dernier lui remette un ensemble d’éléments qui prouve sa bonne foi, en l’occurrence, un programme de restructuration intégrale ou de résolution complète.
En effet, l’Etat français évite à l’établissement financier une action normale de dépôt de bilan et de rectification judiciaire à travers cet élan de générosité, car de cette manière, le CIF peut couvrir de façon rapide et immédiate ses besoins en trésorerie et de pouvoir aussi, par la même occasion, recourir à une restructuration suffisamment efficace pour être applicable dans les meilleurs délais.
Toutefois, cet acte charitable est limité dans le temps et demeure instable, voire temporaire, étant donné l’engagement, car la durée qui lui est allouée est relativement faible, dans l’ordre de six mois. En d’autres termes, la France doit remettre un plan d’action en bonne et due forme à Bruxelles en moins d’un semestre pour bénéficier de l’intégralité de l’aide.
Le revers de la médaille
Il faut croire qu’une bonne action n’a pas forcément que du bon. En vue de résoudre pleinement son engagement envers Bruxelles, le CIF devra se plier à un certain nombre de conditions assez déroutantes pour son activité. Le but étant de se focaliser sur une réorganisation durable et efficace, l’établissement n’émet aucune lamentation pour arriver à ses fins, et accepte sans rechigner les dispositions exigées par la commission européenne.
Pendant les 6 prochains mois, la société ne doit pas faire d’acquisition ou d’investissement, ne pourra verser à ses actionnaires et à ses détenteurs d’obligations, ni dividendes, ni coupons, ne devra pas accroître son chiffre d’affaires, et enfin, tous les crédits immobiliers que l’établissement contractera seront soumis à des formalités d’acquisition plus strictes. Attendant d’ici 6 mois donc pour voir si CIF sortira de son tunnel.