Nucléaire, thermique, hydraulique, services énergétiques… rien ne semble arrêter l’EDF qui a décidé de voir encore plus loin : il est en effet déterminé à se faire également une place dans le marché mondial de l’éolien… et ce en commençant par la Chine. Mardi dernier, le groupe énergétique français a ainsi annoncé avoir pris le contrôle d’UPC Asia Wind Management, une société chinoise basée à Hong Kong.
EDF se lance dans l’éolien chinois !
Largement dominé par les acteurs et autres concurrences locales en ce qui concerne le marché de l’éolien en France, l’EDF a décidé de tenter sa chance ailleurs et s’imposer en Chine. Depuis mardi dernier, le groupe a ainsi annoncé détenir, à travers sa filiale EDF Energies Nouvelles, 80 % d’UPC AWM plus des fonds d’investissements américains Global Environment Fund (GEF) à hauteur de 20 %.
A travers cet investissement important (soit près de 2 milliards d’euros !), Bruno Fyot directeur général délégué de la filiale EDF affirme que le groupe reprend « 174 mégawatts de projets en opérations et 130 mégawatts de projets en construction (…) et un peu plus d’un gigawatt de projets en cours de développement ».
Il s’agit d’une ambition plus qu’évidente de dominer complètement le marché éolien en Chine : principalement en essayant de 200 à 300 MW par an, soit près de 2 gigawatts d’ici 5 ans. Ce qui représente quand même le double des capacités éoliennes actuelles en France, voire plus !
La Chine, un avenir prometteur pour le marché et développement éolien
Mais pourquoi avoir choisi la Chine et non un autre pays ? « … les perspectives de développement en Chine sont juste supérieures à tout ce qui existe ailleurs dans le monde », tels sont les propos d’Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF Energies Nouvelles, à ce sujet.
En effet, il est impossible de ne pas avoir remarqué que ces dernières années, le marché chinois a réussi à s’imposer à la première place du podium en ce qui concerne le développement éolien : en effet, près de la moitié des capacités et installations éoliennes se trouvent en Chine, et ce depuis 2015. Et le pays ne compte pas s’arrêter là, car il vise encore plus loin : soit 250 gigawatts installés d’ici 2020 !
Une ambition dont EDF compte bien profiter par le biais de sa filiale EDF Energies Nouvelles. D’autant plus qu’en optant pour la Chine, le groupe est sûr de rentabiliser son projet en moins de 2 ans (contre plus de 5 ans en France). Alors, EDF prochain leader européen du marché éolien en Chine ou pas ? Une affaire intéressante à suivre de très près.