Depuis l’avènement de l’internet, bon nombre d’opérations sont devenus réalisables en ligne, comme la transaction, l’achat, la réservation et bien d’autres services. Pourtant, il existe des sites qui ne sont pas tout à fait honnêtes envers sa clientèle. Pour le cas des billets d’avion sur internet, l’Etat a dénoncé une fraude quasi-généralisée se portant sur l’affichage des prix de vente.
En dénonçant cette fraude, l’Etat n’a pas cité officiellement le nom d’opérateurs, mais une source proche du dossier a évoqué qu’il s’agissait d’Opodo, Go Voyages, eDreams et Easyvoyage. Le service de la Répression des fraudes a particulièrement souligné devant la presse que : « Les pratiques les plus graves concernent l’ajout de divers frais non prévus en fin de processus de réservation: frais de dossier, frais de traitement, frais liés aux modes de paiement. Des manquements relatifs au défaut d’information sur les prix et conditions de transport de bagages ont également été relevés ».
20 acteurs du secteur contrôlés
Les comparateurs de billets sont de plus en plus nombreux en ligne, or, ce secteur est encore mal encadré du fait qu’il soit assez récent. En 2014, la DGCCRF ou Direction générale de la Concurrence et de la Répression des fraudes a mené son enquête auprès de 20 acteurs de la vente en ligne de billets d’avion, dont 12 agences de voyages en ligne, 4 comparateurs et 4 compagnies aériennes non localisées en France. En outre, la DGCCRF a également mis au jour la malhonnêteté de certains sites de rachat de crédit en ligne au cours de l’année 2014.
Pénaliser par amendement
Les six acteurs contrôlés ont fait l’objet d’injonctions administratives pour modifier l’affichage de leurs prix tandis que les neufs seront soumis aux procès-verbaux pour lesquels les manquements étaient plus graves. Parmi eux, cinq ont pu négocier à l’amiable en payant des amendes allant de 100.000 à 150.000 euros. Quant aux quatre restants, les dossiers ont été transmis à la justice, mais risque jusqu’à 300.000 euros d’amendement. L’État va mettre en place une haute surveillance sur le secteur en 2015.