La Banque centrale européenne a octroyé 82,56 milliards d’euros auprès de 306 banques européennes avec un taux très faible de 0.15%. Ce prêt géant vise à stimuler les crédits aux entreprises afin de relancer la zone euro. Pour l’institution de Francfort en Allemagne, elle a réduit son montant à 212, 4 milliards si au départ, elle devait prêter 400 milliards.
Les deux raisons qui incitent les banques à emprunter moins
Les banques sont réticentes à emprunter à la BCE pour deux bonnes raisons. Premièrement, « l’aversion au risque » est considérable, notamment dans les pays du Sud de l’Europe. Effectivement, les banques espagnoles et italiennes sont peu disposées à prêter aux PME dont le taux de défaut reste fortement élevé.
Deuxièmement, les banques reçoivent peu de demande. En plus de cela, les entreprises évitent de s’endetter partout dans la zone euro. Elles préfèrent assainir leur finance au lieu de demander des prêts face à la morosité de la conjoncture. Avec des carnets de commande plats, elles n’y voient aucun intérêt d’investir.
Une nouvelle approche adoptée par la BCE
Au début, la BCE a employé ces opérations dans le but de relancer l’économie tout en préconisant la déflation. Elle considérait ce prêt géant comme une nouvelle arme. Cependant, l’activité manque toujours de vigueur dans les principales économies malgré la chute de l’euro et la baisse du cours du pétrole. En conséquence, le risque de déflationniste reste inhérent, à ne citer que le recul des prix de 0,2% en France au mois de novembre.
La BCE devrait passer à l’action pour atteindre son objectif d’acquérir 1000 milliards d’euros supplémentaires, un objectif qu’elle s’est fixée désormais. Selon Jennifer McKeown de chez Capital Economics, la Banque centrale Européenne « sera obligée de procéder à des achats massifs d’actifs » pour y parvenir. Il s’agit du fameux Quantitative Easing (QE) qui pourrait intervenir très prochainement en janvier. La Fed vient d’ailleurs de tourner la page des rachats actifs.