Oui, il est tout à fait possible de devenir millionnaire en investissant dans la bourse, et cela même si vous n’avez pas tout un arsenal de conseillers financiers derrière vous. Bien sûr, ce sera dur, mais avec beaucoup de persévérance, de patience et de volonté de fer, rien n’est impossible. La première chose à faire est de vous constituer un apport plus ou moins conséquent et un portefeuille financier digne de ce nom puis de vous mettre au travail. Oui, nous n’avons pas dit qu’on part de 0 euro sinon ce ne sera pas de l’investissement proprement dit. Il vous faudra alors choisir entre les options suivantes.
Investir directement dans la bourse
Si vous êtes débutant dans l’investissement boursier, nous vous conseillons de sauter directement dans la section suivante. En effet, pour investir en direct et sélectionner vous-même vos actions, il faut avoir un minimum de connaissances des marchés boursiers.
L’investissement value ou comment choisir des actions ?
Certains experts déconseillent d’investir dans le trading et/ou la spéculation à court terme, voire même certaines analyses techniques. Par contre, nous, malgré cela, on aime le trading et le forex. D’ailleurs, on parlait des 5 critères pour bien choisir son broker en trading ici.
Ils préconisent plutôt une analyse orientée value qui consiste à bien choisir ses actions selon ses valeurs à l’achat. Cette action vise à obtenir un bon rapport entre la qualité de la société achetée et le prix payé, c’est-à-dire la capitalisation de l’action.
C’est une méthode fondamentale si vous voulez investir sur le long terme. Benjamin Graham a été le pionner de cette théorie au début des années 30. Il stipule que dans un investissement, il y a deux faces à considérer:
- sa valeur théorique (par une analyse fondamentale) de l’investissement
- son prix sur le marché (le cours de bourse)
Pour faire plus simple : l’investissement value consiste à payer 50€ une action dont on peut démontrer par des calculs qu’elle vaut au moins 100€.
L’Analyse fondamentale ou comment calculer le PER d’une action ?
L’analyse fondamentale est la base de l’investissement value. Sans elle, vous risquez de vous ruiner à la bourse plus que tout autre chose.
Elle se pratique en calculant des ratios. Le premier et le plus populaires de ces derniers est sans nul doute le PER ou Price Earning Ratio. C’est le rapport entre la capitalisation boursière et le bénéfice engendré par l’action ou le profit généré par l’entreprise. Il se calcul ainsi :
PER = capitalisation / bénéfice
Le Price Earning Ratio ou PER est également un indice de cherté d’un actif. Plus le PER est élevé plus l’actif est cher. Dans ce cas le calcul se fait suivant cette formule :
PER = ( cours d’une action X nombre d’actions émises) / bénéfice de la société
Un bon PER se situe entre 10 à 17. S’il est en dessous de 10, on peut l’interpréter par soit une sous-évaluation de l’actif soit par une supposition de déficits futurs de l’entreprise. A contriori, au dessus de 17, on peut supposer des futurs bénéfices ou une surévaluation du titre. Les actions avec un PER supérieur ou égal à 25 sont souvent l’annonce d’une bulle spéculative d’une société à très fort potentiel.
En pratique, si on investit sur le long terme, un PER de 10 est déjà très bien. Même si le bénéfices n’augmentent pas, on peut toujours espérer un rendement moyen de 10%/an.
Procéder au « Stock-picking »
Après vous être familiarisé avec l’analyse par valeur, il vous faut maintenant choisir des titres. « Sotck-picking » peut simplement être traduite par la décision qu’une action particulière fera un bon investissement et devrait, in fine, être ajoutée à un portefeuille.
Ainsi, comme on pense à long terme, il faudra sélectionnées avec soins et appliqué la méthode « buy and hold » ou détenir l’action le plus longtemps possible (tant que sa valeur ne se détériore pas).
Après, la phase de sélection, il n’y a plus qu’à acheter l’action et patienter pendant quelques années que le marché veuille bien s’aligner sur notre analyse et se rendre compte de son erreur d’appréciation.
Bien sûr, il y a toujours des risques qu’il y ait des erreurs de calculs. C’est pour cette raison qu’un portefeuille diversifié est essentiel. Pensez donc, à retenir 10 à 15 titres pour ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. Ceci vous donne une marge de sécurité qui diminue votre risque.
Débutant en investissement ? Achetez des trackers sur indice (ETF)
Si on se réfère à la définition de L’AMF (Autorité des Marchés Financiers), les Trackers, plus connus sous l’appélation Exchange Traded Funds ou «ETF», sont des fonds indiciels négociables en bourse. Ils sont de plus en plus prisés dans le monde entier, que ce soit par les professionnels ou les particuliers.
Depuis quelques années, on remarque une augmentation annuelle de 20% de l’encours total géré par les ETF. En effet, ce dernier est partie de 400 milliards de dollars en 2005 à 5500 milliards de dollars fin 2019. On trouve actuellement 7000 ETF partout dans le monde. De quoi diversifier son portefeuille et y trouver son compte, même si on est débutant.
De plus, vous n’aurez aucun calcul à faire. En effet, la plupart du temps, les ETF suivent des indices boursiers calculés selon des règles mathématiques sans intervention humaine. C’est ce que l’on appelle le Smart Beta. Ainsi, par exemple, si un ETF suit le CAC 40, il va acheter des actions exactement pareil que le CAC 40. Il ne vous reste plus qu’à bien choisir votre trackers. D’ailleurs, nous vous donnerons des astuces sur comment bien choisir son tracker ETF dans le prochain article.
Investir en actions via les établissements financiers traditionnels
Si vous avez toujours peur d’investir sur le marché boursier, vous pouvez investir dans les actions proposées par les établissements financiers traditionnels. Eux aussi, peuvent proposés tout une myriade de portefeuilles. Ils se chargent alors de faire eux même les investissements de votre fond.
Pour être plus indépendant, vous pouvez d’ailleurs ouvrir
- un PEA (Plan Epargne Action) dont le plafond de versement maximum est de 150 000€,
- ou un PEA-PME (plan d’épargne en actions destiné au financement des PME et ETI) dont le versement maximum est de 75 000€).
L’avantage des enveloppes fiscales comme le PEA est qu’ils permettent de capitaliser dividendes et plus values en franchise d’impôts. Pour être plus clair, si le PEA a plus de cinq ans, on ne paye que 17,2% de taxe sur les profits, à la sortie. On bénéficie donc d’une fiscalité allégée. Mais ceci ne vous rendra pas millionnaire rapidement.