Le gouvernement s’attaque à la fiscalité des locations meublées de courte durée
Dans un contexte de pénurie de logement, l’exécutif souhaite revoir la fiscalité avantageuse des locations meublées de courte durée, en particulier celles destinées aux touristes et chambres d’hôtes. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé fin septembre dans Le Parisien qu’il comptait prendre une mesure concernant les locations meublées classées comme celles proposées sur la plateforme Airbnb. L’abattement fiscal prévu serait ainsi réduit de 71% à 50%, afin de favoriser la remise sur le marché de ces biens immobiliers.
Bercy donne son feu vert aux députés de la majorité pour élaborer un projet de loi
Depuis cette annonce, Bercy a donné son accord aux députés de la majorité pour travailler sur ce projet de loi, qui pourrait être intégré au budget 2024. Cette mesure vise à réduire la pénurie de logements en incitant les propriétaires à opter pour des locations plus longues, moins imposables.
Airbnb et les autres plateformes de location courte durée : principales cibles de ce changement législatif
Les plateformes telles qu’Airbnb, Abritel ou encore Booking.com sont directement concernées par ces changements qui pourraient affecter le secteur des locations meublées de courte durée. En effet, leur modèle économique repose sur une fiscalité favorable pour les propriétaires proposant leurs biens à la location.
Quels impacts pour les propriétaires et les utilisateurs de ces plateformes ?
Pour les propriétaires, une réduction de l’abattement fiscal pourrait impacter leur rentabilité et les inciter à mettre fin ou à réduire leur activité de location courte durée au profit de la location longue durée, plus conventionnelle. Les utilisateurs de ces plateformes pourraient ainsi se retrouver face à une offre moins importante de logements disponibles à la location.
- Offre réduite : Les propriétaires seront potentiellement moins incités à proposer leurs biens en location sur les plateformes touristiques, entraînant une diminution de l’offre. Mais cela risquerai alors d’impact fortement les prix à la hausse dans les saisons hautes.
- Augmentation des prix : Une baisse de l’offre pourrait également provoquer une hausse des prix des locations de vacances, rendant les séjours de courte durée moins attractifs pour les voyageurs. Cela pourrait malheureusement avoir un impact négatif sur le tourisme et tout ce que cela pourrait entrainer.
Quel avenir pour Airbnb et d’autres plateformes de location courte durée en France ?
Ce projet de loi pourrait impacter Airbnb et autres plateformes spécialisées dans la location meublée touristique en France. En effet, si cette mesure est adoptée, elles devront s’adapter face à une nouvelle réalité économique et législative, moins avantageuse que précédemment. Les plateformes pourraient notamment devoir repenser leur modèle économique ou diversifier leurs offres pour rester compétitives. En cette heure décisive il conviendra aux investisseurs de faire des choix judicieux et miser sur la perle rare pour leur investissement leur permettant de se démarquer. En effet à l’heure ou la location courte durée est la manière la plus rentable d’investir, le gouvernement s’oriente vers un coup de frein pour ces derniers. Ils devront alors se réinventer pour trouver de nouvelles marques dans un contexte difficile et très changeant du faire de la montée des taux d’emprunt et de la baisse plutôt légère des prix de l’immobilier.
Adaptation des plateformes et évolutions possibles du marché de la location meublée touristique
Face aux potentielles conséquences de cette modification législative, Airbnb et les autres plateformes spécialisées dans la location courte durée pourraient être amenées à innover en proposant de nouvelles solutions pour attirer les propriétaires et les voyageurs.
- Nouveaux services : Les plateformes pourraient chercher à se différencier par l’ajout de services additionnels, comme des conseils pour optimiser la fiscalité liée à la location ou des garanties pour les propriétaires.
- Diversification : Ces acteurs pourraient également envisager une diversification vers d’autres types de locations (moyenne ou longue durée) ou d’autres secteurs, tels que les espaces de co-working, l’événementiel ou encore le coliving.
En conclusion, bien que cette mesure puisse avoir un impact sur le secteur des locations meublées de courte durée, elle pourrait également entraîner de nombreuses innovations et mutations de la part des principales plateformes concernées. L’avenir des locations touristiques en France dépendra en grande partie de leur capacité à s’adapter et à relever les défis imposés par ce changement législatif attendu pour le budget 2024.