Les incohérences de la loi Alur

Cette loi visant à encadrer les loyers dans les grandes villes où des seuils excessifs avaient été franchis possède pourtant une application qui ouvre le débat. Dans la ville de Paris, une personne qui habite à quelques pas de l’autre peut voir son loyer divisé de moitié. Il est certain que cette inégalité va largement faire du bruit.

Un calcul du loyer de référence problématique

loi AlurLes habitants de la capitale parisienne vont pouvoir constater des écarts énormes sur une même rue selon qu’ils sont placés parmi les numéros impairs ou parmi les numéros pairs. La loi Alur ne prend en effet que quatre critères pour fixer la fourchette de prix dans laquelle le propriétaire peut choisir le loyer à appliquer. Il s’agit de l’âge de l’immeuble, du nombre de pièces de l’appartement, de l’adresse et du statut.

Oubliant des éléments importants comme l’étage, l’état de l’appartement et la surface totale, les loyers proposés sont assez fantaisistes et le futur locataire aura sans doute du mal à s’en sortir. Ces inégalités n’étaient sans doute pas prévues par les propriétaires qui peuvent voir leur appartement beaucoup plus cher que le même de l’autre côté de la rue. Le risque de voir leur logement délaissé pour ces raisons ne va pas les laisser insensibles d’autant que rien n’explique la différence réelle entre les deux logements.

14 secteurs au découpage inégal

loi AlurPour définir les loyers dans la ville parisienne, la loi Alur a divisé la ville en 14 zones mais dont le découpage laisse perplexe. La différence entre deux logements de la même rue peut mener à une différence de l’ordre de 15 à 50% mettant en place une concurrence immédiate entre propriétaires. Dans ces conditions, il est certain que les plaintes vont s’accumuler car les difficultés de louer son logement à cause d’une estimation beaucoup trop différente qui laisse penser qu’il est beaucoup trop cher.

Certaines rues représentant parfaitement cette différence incompréhensible avec la rue des Francs Bourgeois ou la Place de la Bastille où la différence selon le numéro de la rue peut aller jusqu’à 28%. Dans le 18e arrondissement, il faudra habiter du bon côté de la Place Clichy car les différences atteignent 38% entre les logements. Plusieurs dizaines de rues affichent une différence de l’ordre de 25% ou plus donc il est difficile de s’y retrouver aussi bien pour les propriétaires et les locataires.

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