Une décision qui pénalise les primo-accédants
Mauvaise nouvelles pour toutes les personnes qui comptaient sur le PTZ (prêt à taux zéro) pour faciliter l’acquisition d’un bien immobilier : les députés ont pris la décision de limiter le PTZ uniquement aux résidences neuves, à partir du 1er janvier 2012. Malheureusement, cette décision devrait principalement toucher les primo-accédants.
Un constat a même été fait par Pierre Bazaille, le président de l’Institut notarial de l’immobilier : une bonne partie des primo-accédants vont tout simplement se retirer du marché de l’achat de logement.
Conséquence : une réduction des transactions pour 2012
Ce constat est partagé par de nombreux professionnels aujourd’hui, dont Jean-François Buet, le secrétaire général de la Fnaim. Celui-ci affirme que sur les 360 000 PTZ accordés en 2011, les 3/4 ont eu pour finalité de financer un 1er achat sur un ancien. Seulement le prêt à taux zéro est considéré par les banques comme un véritable apport personnel pour les ménages, parce qu’il peut représenter jusqu’à 10 % du montant d’un achat immobilier.
De plus, la disparition du PTZ pour l’achat de logement ancien s’avère être un coup dur pour les primo-accédants, qui sont aussi touchés par les conditions d’octroi de crédit immobilier qui sont plus sévères. En effet, avant 2008, il était encore possible d’obtenir un prêt immobilier en ayant un CDD. Aujourd’hui, ce n’est plus possible, d’autant plus que les taux de crédit remontent. En décembre 2010, ils étaient déjà passés à 4,13 %, aujourd’hui ils sont à 4,67 % depuis le début du mois de novembre 2011.
On peut donc se demander si les primo-accédants comptent toujours se rabattre sur le prêt à taux zéro pour l’achat d’un bien immobilier neuf. Mais rien n’est sûr, car les logements neufs coûtent souvent 20 % plus chers que les logements anciens. Étant généralement issu de la classe moyenne, il sera d’autant plus difficile pour les primo-accédants de pouvoir s’offrir une résidence neuve.
En bref, la suppression du PTZ pour les logements anciens devraient réduire de 100 000 les transactions faites en 2012 sur ce marché. Selon Jean-François Buet, il s’agit d’un revirement total de la part du gouvernement qui s’était initialement fixé pour objectif d’avoir une France de propriétaires.
La suppression du ptz et la crise de la dette risque de faire exploser la bulle immobiliere sur 2012.