Les banques durcissent leur position

Les mauvaises nouvelles qui affectent le marché de l’immobilier ont de quoi inquiéter les professionnels. La première est venue des pouvoirs publics avec  le projet de Loi de Finances qui prévoit entre autres de mettre fin au dispositif Scellier à compter du 31 décembre 2012 et de supprimer le prêt immobilier à taux zéro pour toute acquisition dans l’ancien. Par ailleurs, le « PTZ Plus » sera limité dans le neuf et sera à nouveau plafonné en fonction des revenus de l’emprunteur.

Ces mesures anti-crises pourraient donc avoir des répercussions néfastes sur un marché déjà en difficulté, même si les prix semblent à nouveau s’orienter à la baisse.

D’autre part, les banques françaises qui  s’étaient déjà montrées bien frileuses au début de la crise financière semblent à nouveau se faire tirer l’oreille lorsqu’il s’agit d’accorder des prêts. Ainsi, sans apport personnel, le projet immobilier de bon nombre de primo-accédants risque de ne pas aboutir dans les prochains mois car l’analyse de risque s’effectue de manière bien plus stricte qu’auparavant.

Pour décrocher le sésame, l’emprunteur devra montrer des relevés de comptes bancaires « propres », c’est à dire dépourvus d’incidents de paiements et si possible régulièrement créditeurs. Le taux d’endettement devra également se situer en dessous de 33% ou bien permettre un « reste à vivre » confortable pour gérer parfaitement le budget du ménage. Ces exigences sont d’autant plus grandes lorsqu’il s’agit de prêts sur des durées longues.

En effet, alors qu’elles octroyaient facilement des crédits sur 30 ans, les banques traditionnelles rechignent désormais à passer la barre des 25 ans, même si elles ne refusent pas officiellement d’aller au-delà.

Enfin, la hausse récente des indices financiers comme l’O.A.T à 10 ans (Obligations Assimilables du Trésor), qui est passé de 3,04% à 4,01% laisse craindre une remontée des taux d’intérêt. Rappelons que cet indice sert de base au calcul des taux fixes. Certaines banques ont toutefois annoncé qu’elles ne répercuteraient pas en totalité la hausse.

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