Aujourd’hui, je vous propose un article d’actualité puisque dans deux semaines, l’entreprise qui gère le plus gros réseau social de tous les temps va faire son entrée en bourse. Prévu initialement le 17 mai, Facebook va finalement entrer sur le NASDAQ, le vendredi 18 mai prochain sous l’acronyme FB (plutôt simple à retenir). Il s’agit d’un évènement attendu par les investisseurs du monde entier depuis plusieurs mois maintenant.
Avec plus de 900 millions d’utilisateurs actifs tous les mois, 2 milliards de « j’aime » par jour, des centaines de millions de photos partagées quotidiennement, et des comptes qui feraient pâlir un grand nombre d’entreprises, Facebook a bien des arguments pour attirer les investisseurs et ce quelque soit la somme qu’ils ont à placer.
L’objectif de cet article est de présenter les avantages et les inconvénients de l’entreprise afin de faire un choix de manière objective sur une potentielle acquisition d’actions Facebook. N’oubliez pas que l’achat d’actions fait parti des placements à risque.
Les grands gagnants de cette introduction en bourse
Dans 13 jours et dans les semaines à suivre, ce sont très probablement les actuels propriétaires d’actions qui vont s’enrichir. En effet, de nombreuses entreprises ont acheté des actions Facebook via des marchés secondaires et via des fonds d’investissement vont revendre une bonne part. Microsoft avait misé sur Facebook et les experts estiment que l’investissement est quadruplé en l’espace de six ans.
Le fondateur du réseau social va lui aussi générer un beau petit pactole le jour de l’entrée en bourse en revendant une part de ses actions. D’ailleurs, selon les médias, le cours à l’entrée devrait se situer entre 28 et 35 dollars US. Pour autant, les actuels propriétaires ne vont pas tous revendre leurs parts. Plusieurs d’entre-eux ont tenu à rappeler qu’ils souhaitaient conserver leur trésor car ils restent persuadés que leur valeur explosera dans les années à venir.
Une croissance remarquable
Aujourd’hui, les résultats de l’entreprise sont impressionnants. Comme nous pouvons le voir avec l’illustration ci-dessus, Facebook tire une très grande part de ses revenus de la publicité, mais cherche visiblement à augmenter la part des revenus annexes liés aux commissions sur les jeux payants et autres services. Quoi qu’il en soit, le modèle économique général reste et restera le même, puisque l’accès sera totalement gratuit pour tous, sauf si vous voulez avoir un mouton virtuel sur un jeu de ferme au sein du réseau social.
Aussi, il est bon de rappeler que l’entreprise génère actuellement plus de 50% de ses revenus depuis les États-Unis et qu’elle cherche à accroître sa part de gains au niveau de l’Europe et de l’Asie.
Un produit « mûr » ?
Facebook est utilisé partout dans le monde avec 1 être humain sur 7 qui fréquente la plateforme régulièrement depuis un ordinateur ou un téléphone portable. Certains estiment qu’il sera très difficile pour Facebook d’atteindre une cible plus conséquente et que la valorisation relayée dans les médias est bien trop forte quand on prend en compte les données actuelles. En effet, selon ces économistes qui se sont penchés sur le dossier, il faudrait selon eux que Facebook atteigne les 2 milliards de membres sous les trois prochaines années pour justifier une valorisation globale à 100 milliards de dollars.
Quoi qu’il en soit, le réseau social semble tout mettre en oeuvre pour accroître ses parts de marché dans différents pays où il n’a pas fait de percée importante (Corée du Sud, Russie, …). Par ailleurs, l’évolution des chiffres montre clairement que Facebook cherche à développer ses revenus depuis les sources annexes (jeux notamment).
Acheter ou s’abstenir ? Telle est la question !
Avant d’entreprendre tout achat, pensez à consulter la documentation officielle disponible sur le site de la SEC (Securities and Exchange Commission). Il serait fou de placer son argent dans une entreprise sans en comprendre son fonctionnement et sans même voir sa santé financière. Par ailleurs, n’oubliez pas que si vous habitez en France et que vous souhaitez investir dans Facebook, il vous faudra mieux qu’un PEA (plan d’épargne en actions – plus d’informations ici). Il sera en effet nécessaire d’avoir un compte titres auprès du courtier de votre choix, dès lors où ce dernier permet de réaliser des transactions sur le NASDAQ.
Je vous propose de faire deux courtes listes des arguments pour et contre l’achat de ces actions qui seront disponibles le 18 mai prochain.
Les points négatifs
- Le 18 mai, des investisseurs du monde entier vont s’empresser d’acquérir ces actions. Or, nous savons tous que le comportement moutonnier n’est jamais bon en bourse.
- Les introductions en bourse peuvent être très dangereuses. Groupon est un très bel exemple : introduite en novembre dernier, la valeur de l’action a perdu plus de 60%, en gros, si vous aviez mis 100 000 euros sur Groupon au premier jour, vous seriez ruiné aujourd’hui. Pourtant, pas mal d’investisseurs pensaient que le modèle économique du géant de l’achat groupé allait tenir la route.
- L’instabilité économique que nous traversons (crise de la dette en Europe, chômage aux USA) devrait nous encourager à cibler des titres solides d’entreprises ayant fait leurs preuves. Pour autant, ce troisième point négatif peut être un véritable point positif si on souhaite faire des plus-values importantes.
- Jusqu’où Facebook sera-t-il en mesure de se développer ? N’a-t-il pas atteint ses limites ?
Les éléments positifs
- Le monde entier utilise Facebook (presque un terrien sur sept). Aujourd’hui, nous nous connectons sur ce réseau social plusieurs fois par jour pour avoir des nouvelles de notre famille, de nos amis à travers les timelines, les messages privés, ou encore le tchat.
- La croissance connue ces dernières années ne semble pas prête à s’arrêter.
- Les investisseurs de toute la planète ont les yeux tournés vers cet évènement et une grande part d’entre-eux vont acheter des parts des le premier jour.
- Le développement des revenus par la publicité a de fortes chances d’exploser en Europe car de plus en plus d’annonceurs comprennent l’intérêt du ciblage dans le cadre de la vente de produits.
Faire l’acquisition d’actions Facebook dès l’introduction peut donc être un placement dangereux, comme il peut s’avérer très rentable. Si le comportement des investisseurs le jour de l’entrée en bourse suit le modèle de LinkedIn (graphique ci-dessous), alors certains risquent de se faire une fortune en quelques heures.
Merci pour cet article très constructif qui permet d’avoir une meilleure idée du potentiel de Facebook. Disposant justement de 50 000 € sur mon compte titre en valeur liquide, je réfléchissais à prendre ou non position sur Facebook. Ce qui est sur, c’est que je vais placer mon argent dessus mais j’ignore si je le ferai le premier jour ou dans les semaines qui suivront.
Salut Jason, je te conseille d’attendre que les gens revendent pour acheter à un cours plus faible et ainsi dégager une meilleure plus value.
Je pense qu’il faut en acheter et conserver, Facebook va encore se développer et le cours va exploser. Je suis prêt à prendre le risque.
Je ne suis pas sur qu’acheter des actions Facebook est le meilleur moyen de générer des revenus en bourse.