Dans l’édition 2018 du classement du « Financial Times », les masters en finances des écoles de commerce français se sont retrouvés en tête de liste, renforçant ainsi leur domination. Ils ont remporté les cinq premières places en formation initiale à la finance alors qu’en 2017, ils n’occupaient que les quatre premières places. Au quatuor de tête de 2017, dont Edhec, HEC, Essec et ESCP Europe, s’est ajouté Skema. L’année dernière, cette place était occupée par un master de finance de la Sloan School of Management du Massachusetts institute of technology (MIT).
Au-delà, la formation en finance de l’institut de finance de l’université Ja Tong de Shanghaï et celle de la business school de l’Imperial College de Londres se sont hissées parmi les dix premières places du palmarès mondial. Elles sont passées devant l’IE Business School de Madrid, qui glisse du 8e au 11e rang. Warwick s’est aussi vu voler sa place en passant de la 9e place en 2017 à la 14e place cette année.
Dans le classement des 65 meilleurs masters en finance se démarquent aussi quatre autres écoles françaises, dont Grenoble école de management qui a remporté cinq places en un an et occupe actuellement la 16e place du classement. ESC Rennes, quant à elle, s’est fait 8 plus de mieux pour se retrouver 24e du classement. Avec un bond de 16 places, Neoma occupe cette année la 25e place. Enfin, EM Lyon se retrouve à la 33e place, perdant toutefois neuf places.
Des étudiants étrangers en grand nombre
En raison de ces résultats, les masters en finance français ont la côte auprès des étudiants étrangers. On constate une proportion de 87 % d’étudiants étrangers à HEC, 64 % à l’Edhec, 53 % à l’ESCP Europe, 47 % à l’Essec et 74 % à Skema. Comparés à la proportion d’étudiants étrangers dans les masters en finance des États-Unis ou au Royaume-Uni, ces taux restent toutefois inférieurs. En effet, cette proportion est de 100 % à l’Adam Smith business school de l’université de Glasgow, master finance du Royaume-Uni et de 93 % à la Sloan School of Business, master en finance des États-Unis.
Des critères de classement bien précis
Le Financial Times prend en considération plusieurs indicateurs pour pouvoir effectuer son classement. Il les pondère alors selon l’importance qu’il leur donne comme le taux d’emploi trois mois après la diplômation, pour lesquels Skema affiche les meilleures performances. Le rapport entre le « coût » du diplôme et le salaire obtenu est aussi un autre critère déterminant. Et cette année, c’est le Management Institut St Gallen (SGMI), en Suisse qui a été définie comme la formation la plus « rentable ». Le Financial Times se base aussi sur le salaire trois ans après, remporté par la Sloan School du MIT avec notamment 140 888 dollars annuels. Par ailleurs, la qualité du service des carrières de l’école compte parmi les indicateurs pris en compte par le Financial Times. Et pour cette année, c’est ESCP Europe qui a remporté la première place. Pour la mobilité internationale, HEC est en tête. Enfin, en ce qui concerne la proportion d’étudiantes, la Leeds university domine à 84 %.
De nouveaux indicateurs pris en compte
De nouveaux critères ont été introduits dans le cadre du classement 2018 des masters en finance. La mesure de la qualité du corps en est le premier. L’ensemble des enseignants de haut niveau a alors été pris en compte. Étaient donc concernés tous ceux qui ont obtenu leur doctorat dans une école ou université accréditée ou présente dans le classement de Shanghai, qu’elle soit française ou étrangère.
Un critère « entrepreneuriat » a été introduit au niveau des relations aux entreprises. Cet indicateur est mesuré à partir du nombre d’entreprises créées ces trois dernières années par les étudiants et diplômés.
Une sérieuse révision de la partie « excellence internationale » a été entreprise. Ainsi, des critères jugés obsolètes par les écoles ont été remplacés. L’exposition multiculturelle est aussi un autre critère retenu. Elle est déterminée en fonction du nombre de nationalités représentées chez les élèves et chez les enseignants. Enfin, l’opinion des diplômés en ce qui concerne les relations internationales a été collectée, cela afin de déterminer leur taux de satisfaction. Cette dernière initiative a permis de mettre en lumière les écoles qui sont les plus performantes, non seulement en favorisant des échanges captivants, mais aussi en déployant des parcours dédiés et « l’internationalisation à la maison ».