Une bonne structure financière est un moyen de garder la pérennité pour une nouvelle entreprise. Plus elle dispose de ressources financières stables en réserves, plus elle sera en mesure de faire face aux problèmes rencontrés.
D’une manière générale, la construction d’un plan de financement sur 3 ans se présente comme celui du plan de financement initial.
Les besoins à gauche et les ressources à droite
Le plan de financement sur 3 ans est composé de deux parties. A gauche, on trouve les nouveaux besoins financiers durables de l’entreprise. A droite, par contre, la colonne recense les ressources financières stables sur le même exercice.
Pour l’entreprise, c’est un moyen de se fixer des projets sur les 3 années à venir. Tandis que pour la banque, le plan de financement sur 3 ans permet de définir avec précision le montant des ressources nécessaires à l’entreprise afin de fixer le programme d’investissement et le cycle d’exploitation.
Le tableau prévisionnel de la première année
Dans la colonne des besoins, il est d’abord nécessaire de reprendre le contenu du plan de financement initial. Ensuite, reporter le montant en capital des emprunts à terme qui sera remboursé sur le premier exercice, dont les intérêts sont davantage exclus. Ces intérêts sont à imputer au compte de résultat.
Pour le cas des entreprises individuelles, il est primordial d’indiquer les prélèvements de l’exploitant qui seront considérés comme rémunération. A noter que le cas de l’exploitant d’une entreprise individuelle correspond aux bénéfices dégagés par celle-ci.
Dans la colonne des ressources, les éléments du plan de financement initial sont utiles. La capacité d’autofinancement de calcule par la somme des bénéfices avant impôts et la dotation aux amortissements.
Pour les banquiers, les ressources doivent excéder les besoins au moins 15 à 20% du montant de la CAF. Cet excédent doit être aussi visible dans les années à venir.
Le tableau prévisionnel pour la 2ème et 3ème année
Avant d’entamer à la prévision de la 2ème et de la 3ème année, il est important de considérer tous les anciens et nouveaux éléments du tableau.
Dans la colonne des besoins, logiquement, on ne trouve pas les frais d’établissement sur ces deux années. La création a déjà été faite durant la première année. Toutefois, si des éléments innovants prennent place, il est possible d’en trouver. Par exemple, les frais d’avocats.
Par ailleurs, il est seulement nécessaire d’inclure les nouvelles acquisitions de l’année concernée. En outre, le Besoin en Fonds de Roulement ou le BFR est inclus. Seulement, on parlera généralement de sa croissance. Le remboursement des emprunts à terme est aussi nécessaire pour cette colonne : indiquer seulement le capital de l’année en cours.
Concernant les ressources, on montre généralement les fonds propres définis par l’apport personnel ou le capital social, les comptes courants d’associés en indiquant surtout les nouveaux apports, les primes et les subventions, la capacité d’autofinancement et enfin les emprunts bancaires et autres emprunts.
Afin de mieux comprendre la théorie ci-dessous, le tableau suivant montre le plan de financement à trois ans :
| Besoins | N | N+1 | N+2 | Ressources | N | N+1 | N+2 |
| Frais d’établissement | Fonds propres | ||||||
| Investissement | Compte courant d’associés | ||||||
| BFR | Primes – subventions | ||||||
| Augmentation du BFR | CAF | ||||||
| Remboursement emprunt | Emprunt bancaire à MLT | ||||||
| Prélèvement de l’exploitant (si EI) | Autres emprunts | ||||||
| Dividendes distribués (si société) |