Dans son fonctionnement habituel, une entreprise utilise le maximum de crédits de trésorerie auxquels elle peut prétendre à toutes chances de se trouver en cessation de paiement au premier incident qui réduire ou retardera sensiblement les recettes.
Une analyse à double dimension
Le risque économique pèse sur l’entreprise compte tenu de son secteur d’activité, du type de produits, de la nature de la clientèle, des procédés de production, etc. Il détermine la plus ou moins grande possibilité de survenance d’un évènement défavorable ayant des conséquences néfastes en termes d’encaissements ou de décaissements.
Le second rôle porte sur la marge de sécurité. Cette dernière représente l’existence d’une trésorerie positive ou d’une réserve dans l’utilisation des crédits de trésorerie.
Un rôle important assuré par les dirigeants
Il est à noter que la mesure d’une espérance mathématique d’écart de trésorerie imputable au risque économique est quasi impossible. Elle passerait par la mise en œuvre de probabilités subjectives. Alors, cette estimation doit être laissé par les dirigeants qui à leur tour doit construire sa politique financière. Ou à défaut, laissez l’analyste faire son diagnostic.
De ce fait, la recherche de la solution optimale pour résoudre la situation de l’entreprise revient à la décision des dirigeants. Des hypothèses peuvent être formulées sur ce point. Ce que les dirigeants doivent faire attention, c’est le risque de perturbation des encaissements et des décaissements. Cela est à choisir en fonction de cette estimation et de leur attitude face au risque à un niveau de trésorerie
Quand encourir à un crédit de trésorerie ?
La première chose à faire c’est de déterminer la partie du besoin permanent, le besoin en fond d’exploitation à financer par des ressources stables par nature, la partie à financer par la transformation en ressources stables de financements qui ne le sont pas en nature.
En effet, il s’agit de choisir un niveau de risque et ce choix ne peut être fait que par les dirigeants de l’entreprise. Le principe se pose sur deux conditions. La première est l’appréciation du risque économique, de la probabilité d’un décalage défavorable dans le rythme des encaissements et décaissements. La seconde est la détermination d’une marge de sécurité entre les crédits de trésorerie accessibles et les crédits utilisés.
Une négociation auprès du secteur bancaire
Les crédits de trésorerie sont essentiellement à négocier auprès des banques ou des microfinances. Au sens large, on peut les acquérir dans l’ensemble des établissements habilités à donner des fonds et à distribuer des crédits.
Les crédits de trésorerie accessibles sont en fonction de la nature des crédits demandés et de l’appréciation de la banque sur l’entreprise et aussi des possibilités financières de la banque.
Généralement, il faut prendre en compte l’environnement économique et financier et particulièrement, la politique monétaire.
Il est à noter que la distribution des crédits constitue l’un des vecteurs essentiels de la création monétaire dans un pays donné. Soit, les dépôts font des crédits et les crédits font des dépôts.
Refinancement bancaire
Les banques exigent une certaine condition sur la distribution de crédit, dont la quantité et le prix sont fonction de la situation économique. Une attente en politique monétaire s’impose donc : la politique quantitative, la politique du taux d’intérêt, l’encadrement du crédit et la politique sélective.
En effet, les outils que demande la banque à son client sont quand même bons à savoir. L’escompte à la banque centrale moyennant l’escompte d’effet privé ou d’effet public et le recours au marché monétaire dont l’opération se fait par une mise en pension d’effet privé ou public.
Les banques évoluent dans un environnement de politique monétaire. Il est donc important de savoir les bonnes conditions à négocier avec elles pour en connaître plus sur leur offre et de mieux définir les demandes en entreprise.