Mediapart aurait récemment porté de graves accusations sur le groupe français Kering. Le site d’information soupçonnerait le géant du luxe de fraude fiscale. Le numéro 2 mondial de luxe aurait soustrait environ 2,5 milliards d’euros d’impôts depuis 2002.
De son côté, Kering dément être visé par une plainte pour fraude fiscale.
Le groupe Kering
Actuellement deuxième entreprise mondiale dans le secteur du luxe après LVMH, Kering est un groupe de luxe dans lequel un ensemble de Maisons emblématiques de la mode se regroupent et grandissent. Basé en France, il est dirigé par François-Henri Pinault. Le groupe se spécialise surtout dans l’habillement et les accessoires.
On y trouve principalement les grandes marques de la maroquinerie, la joaillerie et l’horlogerie : Gucci, Yves Saint Laurent, Boucheron, Bogetta Veneta, Alexander McQueen et bien d’autres encore. Le groupe contrôle également les marques sportives Puma et Volcom, tous les deux réunis dans son portefeuille Sport & Lifestyle.
Visé par une plainte d’évasion fiscale
Le géant Français du luxe Kering, ex Pinault-Printempos-Redoute a été soupçonné d’évasion fiscale. Selon un article du site d’information Mediapart, publié en mars dernier, le groupe aurait soustrait au fisc plus de 2,5 milliards d’impôts depuis 2002, dont 180 millions en France.
Emmanuel Macron a été interrogé par Edwy Plenel, cofondateur du site, sur ce chiffre lors d’un entretien télévisé du dimanche 15 avril. Ce dernier a demandé au président s’il allait saisir la justice pour récupérer cet argent. Le président de la République a réagi à ces accusations et a jugé évident que le groupe fasse l’objet d’un contrôle fiscal. Il a également répondu que le chef d’État ne « donnait pas d’instructions aux équipes du contrôle fiscal ».
Le numéro 2 mondial du luxe serait sous le coup d’une enquête du parquet de Milan et Florence depuis l’an dernier. Des perquisitions auraient même été menées par le parquet dans les locaux de Gucci, en novembre 2017. Les juges enquêtent pour des soupçons d’évasion fiscale.
Kering dément toute accusation
En réponse aux affirmations de Mediapart sur le groupe, Kering a transmis un mail à l’agence Reuters. Il dément l’ensemble des chiffres qu’a évoqué Edwy Plenel. Le groupe a été formel en réfutant les chiffres évoqués par le site. En revanche, il n’a pas démenti avoir fait l’objet d’un contrôle fiscal, mais a également affirmé n’être visé par aucune plainte pour fraude fiscale en France. « Comme tous les groupes de sa taille, il fait l’objet de contrôles fiscaux réguliers, mais tient à préciser qu’il n’est visé par aucune plainte pour fraude fiscale en France ».