Les pensions versées aux retraités sont revalorisées en fonction de l’inflation. Sauf qu’en 2016, une inflation nulle a été enregistrée entraînant notamment le gel des pensions de retraite. Un événement qui a occasionné effectivement une baisse du pouvoir d’achat des seniors.
Le gel des pensions
Le montant des pensions de retraite dépend du salaire moyen touché par l’intéressé avant qu’il ne parte en retraite. Cette somme fluctue d’année en année jusqu’au décès du retraité. En effet, une revalorisation est effectuée en principe tous les ans. Le taux d’augmentation dépend essentiellement des prévisions de l’inflation. L’exception : pour l’année 2016, aucune revalorisation n’a été opérée car l’inflation était nulle. Les retraités n’ont donc pas pu percevoir une petite hausse sur les sommes reversées tous les mois. Cela a bien évidemment un impact sur leur quotidien et leur pouvoir d’achat. Pour l’année 2017, les chiffres prévisionnels tablent sur une hausse des pensions de retraite qui seront potentiellement revalorisés à hauteur de 0,9%. Cette augmentation sera valable uniquement si l’hypothèse de l’inflation se confirme. Dans tous les cas, elle sera la plus importante jamais enregistrée depuis 2013. En 2015 par exemple, elle n’a été que de 0,1%.
Un autre problème qui a eu des conséquences sur le pouvoir d’achat des retraités en 2016 porte sur le gel des pensions de retraite complémentaires Agirc –Arrco. Les points Agirc et Arrco n’ont connu aucune revalorisation. Ce gel a été décidé pour permettre à ces deux régimes de résoudre le problème de déficit auxquels ils font face actuellement. Aucune revalorisation n’est prévue du moins jusqu’au mois de novembre 2017.
Au niveau des autres aides et allocations notamment l’ASPA, aucun gel ne les a affecté. L’ASPA a notamment profité d’une revalorisation au mois d’avril 2017 bien que la hausse soit peu élevée (0,3% seulement).
Un taux de pauvreté faible
En dépit des éventuelles difficultés financières auxquelles ils font face, les retraités possèdent un pouvoir d’achat plus important que la population en général (6% en moyenne). Bien que les personnes âgées aient fortement été impactées par l’augmentation des contributions et le gel des retraites, le taux de pauvreté au sein de ce panel est bas. En effet, il est de 9% contre 14% pour l’ensemble de la population. Les seniors doivent leur niveau de vie plus important que la moyenne grâce au fait qu’ils sont propriétaires de leur logement pour 75% d’entre eux, alors que l’ensemble des Français ne sont que 57% à être propriétaires. Si le patrimoine financier dans l’Hexagone est de 41%, les seniors pour leur part détiennent 45%. Comme ils n’ont plus d’enfants à charge et que leurs crédits ont été entièrement remboursés, ils bénéficient de plus de liberté financièrement parlant.
Tout cela pour dire que même s’ils connaissent quelques passages à vide de temps à autre, les seniors continuent de profiter d’un certain confort financier comme on le lit sur des sites spécialisés comme Senior Magazine. Bien entendu, il ne faut pas généraliser. Car il ne faut pas oublier que d’importants écarts existent concernant les revenus de ces derniers. 10% des plus aisés touchent une pension de 3250 euros tandis que 10% de ceux qui ont des rentrées d’argent les plus faibles perçoivent moins de 1050 euros.